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20/11/1473 le procès de Bordeaux
À Bordeaux (AAP) - Ce matin, la salle du tribunal de Bordeaux grouille d’une agitation lourde, presque épaisse, comme un brouillard venu de la mer. Le peuple afflue, se presse, se bouscule, et l’air, saturé de chaleur humaine, vibre du souffle des conversations étouffées. Sous la lueur des torches, les murs de pierre, humides et lézardés, semblent s’animer ; ils écoutent, eux aussi, comme des témoins muets façonnés par des siècles d’affaires sordides.
Au premier rang, Hector, le vieux greffier relégué de la Pairie, s’installe avec la résignation d’un homme qui traîne derrière lui tout un passé de grandeur défunte. Il trempe sa plume dans l’encrier, mais ses doigts frémissent, frôlant parfois, involontairement, le rebord de son pupitre. À sa gauche, posé comme une provocation silencieuse, un petit tonnelet de vin brille sous les flammes, et le regard d’Hector, malgré lui, revient sans cesse vers ce modeste trésor. Ce tonnelet, pour lui, c’est la seule chaleur fraternelle dans ce monde froid de parchemins et de sentences.
Le silence tombe quand la double porte s’ouvre avec un soupir de bois fatigué. Le juge Sire Sirius Black entre, silhouette noire et rouge, aussi rigide que la justice qu’il incarne. Il marche d’un pas mesuré, sous les yeux d’une foule suspendue à sa démarche, comme si chaque mouvement du magistrat portait déjà une part du verdict. Il s’installe, droit, grave, mais son regard dévie, l’espace d’un instant, vers le tonnelet posé devant lui. Une déception sourde traverse ses traits : il n’y a pas de timbale. Le pouvoir ne protège pas de la soif.
Puis la procureure VroQ se lève, ouvrant ses parchemins avec un claquement sec qui tranche l’air saturé. Elle parle, et sa voix, claire, d’une précision presque chirurgicale, envahit la salle. « Accusé, levez-vous. Gourgandin - trahison. » Le mot ricoche contre les murs comme une pierre lancée dans une grange vide, et la foule se fige. On sent un frisson passer sur les bancs, un frémissement animal. La trahison : le crime qui renverse les hommes, qui souille les lignages.
La procureure déroule alors les faits, heure par heure, presque minute par minute, avec cette exactitude qui écrase les résistances. Elle raconte le chef de port qui, dès le 14 novembre, parle de sacrifier une caraque royale. Elle lit l’ordre venu du Vice-Amiral, net, écrit au milieu de la nuit : « Absolument hors de question de sortir une caraque. » Elle rapporte, d’une voix que rien n’ébranle, l’acte qui suit : la sortie du navire, la désobéissance flagrante, l’instant où La Baudroie glisse hors de la cale sèche comme un animal livré à la boucherie. Et la salle écoute. Même les murs semblent retenir leur souffle. L’air est tendu comme une corde prête à rompre.
À lire : la tragique histoire de La Baudroie
Dans le box, Gourgandin se tient droit, mais on lit sur son visage la fatigue des hommes qui se battent encore seulement par habitude. Ses yeux restent fixes, comme s’il cherchait à voir à travers la tempête qui l’emporte, comme s’il espérait apercevoir une planche à laquelle s’agripper.
La procureure ajoute les mots qui blessent comme des coups de boutoir : faute lourde, désobéissance, destruction du matériel royal. Elle cite les textes, les devoirs, les preuves. Chaque phrase tombe comme un marteau sur l’enclume. Lorsque son réquisitoire se termine, un silence épais descend, lourd comme une chape de plomb. Alors, lentement, le juge redresse le dos, comme si la bataille véritable commençait enfin.
« Pour moi, seuls les faits comptent. » Sa voix, grave, roule dans la salle. Son regard, un bref instant, revient vers le tonnelet. Puis il appelle : « Messire Arnaga, avancez. » La foule frémit. On se penche, on se tord le cou pour mieux voir celui qui vient témoigner.
Les bancs craquent, la poussière s’élève. C’est comme un souffle de mer qui traverse l’assemblée.
Le procès commence vraiment.
À lire : Procès public, Gourgandin il est vilain il est po gentil
Monsieur Firmin Fouillededans, chroniqueur judiciaire pour l'AAP agence des Terres au Milieu
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19/11/1473 Ultimatum à Sienne et à l’Empire
À Naples (AAP) - Un souffle de gravité a traversé avant hier soir les chancelleries du continent. Par un communiqué d’une sévérité rarement égalée, Sa Majesté Mojmir De Fuori, souverain des Deux-Siciles, a proclamé l’État Martial, jetant ainsi le Royaume dans une phase de mobilisation extraordinaire qui rappelle, par son ampleur, les grandes alarmes d’antan.
Le monarque, s’adressant solennellement au Peuple duosicilien, a dénoncé ce qu’il qualifie d’inquiétante déchéance de la Province de Sienne, devenue, selon lui, un asile complaisant pour « rebelles, séditieux et traîtres à l’ordre établi ». Le communiqué évoque notamment les révoltés de Teramo, qui après leur insurrection manquée auraient trouvé à Sienne un refuge immédiat et impuni. Il souligne également les exactions d’éléments siennois ayant porté leur attaque contre le Royaume avant de retourner à leur quotidien en toute impudence.
Le Roi a ravivé le souvenir du navire Shisui, coulé par la marine duosicilienne. Selon le Souverain, l’embarcation s’était compromise en accueillant un membre de la faction ONE et en participant à une action perfide ayant coûté la vie au monarque lors de la tentative d’invasion de l’Albanie par cette organisation.
L’Empire est accusé, sans détour, d’une laxité coupable, d’avoir armé des éléments hostiles, et de s’être réfugié derrière de prétendues violations de traités. La sentence royale résonne comme un blâme : « Affronter Shisui n’était pas notre devoir : c’était celui de l’Empire. »
La déclaration s’en prend frontalement à l’Empire, qu’elle accuse d’indifférence et d’avoir consacré comme normal que des citoyens impériaux s’en prennent à un royaume souverain. Sienne serait aujourd’hui, selon Naples, infestée d’« affidés de l'Ordo Negrum Equites , de rebelles défaits et de mercenaires prêchant l’insurrection ».
Le passage le plus grave du communiqué résonne comme un avertissement : « Si vous les défendez, vous assumerez les conséquences. » Une phrase lourde de répercussions, qui porte la crise sur un terrain quasi diplomatique et militaire.
Sa Majesté a ordonné la convocation urgente de tous les Nobles du Royaume à L’Aquila, appelés à délibérer des mesures extraordinaires destinées à protéger la sécurité et l’intégrité des Deux-Siciles.
Le communiqué s’achève sur une proclamation dont le ton martial ne laisse place à aucune ambiguïté : Le Royaume agira « sans hésitation, avec la plus grande détermination et dans la pleine légitimité » pour défendre ses frontières contre tout acte considéré comme hostile, fût-il simplement verbal.
À lire : Il testo integrale del Comunicato è visibile nella piazza duosiciliana e riportato qui
Jean-Aristote Kaiser pour l'AAP agence des Terres au Milieu.
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18/11/1473 la tragique histoire de La Baudroie
Genève (AAP) - Ô Muse, prête-moi ta plume la plus sombre, que j’écrive le sort d’un navire, non, d’une âme de bois et de fer, La Baudroie , jadis fière caraque de guerre, dont les flots burent la gloire comme le vin verse sa lie. Car voyez : Ce vaisseau, tel un pion sur l’échiquier des rois, fut marchandé, déplacé, réclamé, trahi et toujours soumis aux caprices des puissants.
Acte I - Du troque des Couronnes
Au commencement, La Baudroie servait Coeur, Vaillante seigneure des mers de l’Atlantique. Mais la France, la haute France, au manteau bleu de lys, vint quémander le navire, et par un pacte scellé entre deux sourires diplomatiques, elle prit la caraque de Coeur et lui donna, en retour, un autre navire, La Palouarde mais de la Désolation , reléguée en des ports languedociens, loin, pensait Coeur, des griffes de l’Ordo Negrum Equites . Ainsi La Baudroie échut à Miramaz, dont l’ambition coulait plus fort que la marée.
Acte II - Du bois qui gémit et des Conseils qui murmurent
Hélas ! De Gascogne en Guyenne, le navire fut tiré, secoué par les vents, meurtri par les flots, ses membrures criant comme un soldat blessé. Miramaz, voyant sa fière bête fatiguée, la mena à Blaye pour y chercher remède. Mais là , le Conseil de Guyenne, ces hommes au cœur plus dur que le chêne, refusa de payer le prix du sang et du goudron. On ergota, on cria, on jura par les ancêtres ! Et de cette querelle naquit, dans l’ombre, le ferment d’un coup d’État : Miramaz et Trixolas, dagues dans la manche, balayèrent la Guyenne comme le vent balaie les feuilles d’automne.
Acte III - Le retour du Destin : La Palouarde sombre
Un mois s’écoula, et les mers méditerranéennes furent troublées par l’O.N.E., qui, d’un bras vengeur, fit sombrer plusieurs navires. Parmi eux : la pauvre Palouarde mais de la Désolation , que Coeur avait reçue en échange… Hélas ! À deux nœuds de Montpellier, la mer la dévora. Ô ironie tragique ! Ô choix funeste !
À lire : les Voiles Noires pointent aux Bouches-du-Rhône
Acte IV - L’ombre d’Ignace et les gardiens du port
Alors l’O.N.E. fondit sur Guyenne tel un faucon sur sa proie. Ils rencontrèrent Ignace, duc déchu, fuyant en cogue marchande comme un prince dépossédé. Il chercha refuge à Bordeaux, mais les portes du salut étaient closes, car trois navires occupaient les cales sèches : La Baudroie , confiée désormais à Arioce, la caraque de bataille de Trixolas, et celle de Guyenne. Les maîtres du port, en proie au tumulte, décidèrent de remettre La Baudroie à l’eau, pour sauver Ignace, qu’ils jugèrent plus pressé encore que le navire des rois. Ainsi la caraque reparut sur les flots, vulnérable, comme un chevalier sans armure. Et c’est là ! oui, là ! que l’O.N.E., prompt comme la foudre, se jeta sur elle et la coula, elle, la cause même des discords, celle qui fit trembler le Conseil, celle qui brisa l’alliance des terres et de la Couronne.
Acte V - De la Vengeance de Trixolas
Maintenant Trixolas, dont le navire lui aussi est tombé sous les lames ennemies, garde pour la Guyenne un fiel amer, plus noir que l’encre qui scelle les pires pactes. Il jure, la main levée vers les cieux, qu’un jour il fera payer l’affront, et que l’onde elle-même se souviendra de son courroux. Ainsi finit la tragédie de La Baudroie, navire né pour la guerre, mort par la politique, et dont les planches encore flottent dans la mémoire des hommes, comme un avertissement gravé par les dieux du large.
Le Foncet Le Mousse tique de Trixolas a été coulé dans le port de Bordeaux
La Cogue marchande Morituri te salutant de Miramaz a été coulée dans le port de Bordeaux.
La Nave génoise L'Etoile des mers d'Arnaud Giboint a été coulée dans le port de Bordeaux.
La Nave génoise Fleur de sel de Narcisse.Marjolaine celle-ci fut coulée sur la Garonne en essayant de fuir vers Toulouse en faisant face à des vents défavorables.
La Caraque de guerre La Baudroie de Miramaz coulée dans le port de Bordeaux. Celle-ci en sécurité en cale sèche n’aurait jamais dû être sortie ni coulée.
À lire : La Murène a parlé, les flots se taisent
Guillaume Remuepoire pour l'AAP agence des Terres au Milieu
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18/11/1473 Elections au conseil du Duché de Lorraine : LFL recueille la majorité absolue des sièges
PARIS (AAP) - La liste La Flamme Lorraine est arrivée en tête lors de l'élection au conseil de Duché de Lorraine, et obtient la majorité absolue des sièges. Elle pourra donc gouverner seule.
Répartition des suffrages exprimés :
1. "La Flamme Lorraine" (LFL) : 100%
La répartition des sièges au scrutin à la proportionnelle conduit à une nouvelle répartition des postes du conseil :
1 : Rosealine (LFL)
2 : Snorri. (LFL)
3 : Croc (LFL)
4 : Forcejaune (LFL)
5 : Sigmar. (LFL)
6 : Midas_ (LFL)
7 : Meloir (LFL)
8 : David064 (LFL)
9 : Theomarc (LFL)
10 : Goliath (LFL)
11 : Timothee_octavin (LFL)
12 : Adalina (LFL)
Les membres du conseil reconnaîtront le prochain Duc d'ici à deux jours. Ce dernier devra alors présenter ses hommages à son souverain, et nommer aux principales charges du Duché.
17/11/1473 la Bretagne au bord mais pas dessous
À Rennes (AAP) - Dernières nouvelles de Bretagne, ce seizième jour de novembre de l’an mil quatre cent soixante-treize. Avant d’entrer dans le détail des batailles, nous rappelons à nos lecteurs qu’il existe encore, en Bretagne, des âmes assez charitables pour informer le peuple plutôt que de s’adonner aux concours de plumes vantardes. Il nous a donc paru utile d’offrir grâce à elles au commun des mortels un compte rendu aussi clair que possible des péripéties de la guerre pour que le Breton d'ordinaire et d'ailleurs puisse enfin participer à la grande fête sans être condamné à écouter les monologues interminables des maîtres en nombrilographie.
À Vannes, les troupes franco-ombrageuses et angevines se sont installées comme chez elles et ont posé Aragorn dans le siège de la mairie, tel un poulet dodu sur un plat encore chaud. Les anciens responsables bretons, évêque local compris, ont été délogés sans tambour ni trompette, et l’occupant annonce pour demain des procès dont nul ne sait encore s’ils viseront des coupables, des innocents ou tout simplement ceux qui passeront par là au mauvais moment.
À Rohan, le siège continue. Les soldats bretons, faute d’huile à verser, s’en remettent aux tonneaux d’ordures que l’on déverse du haut des murailles avec un enthousiasme qui ferait pâlir les parfumeurs de la cour. Une tentative d’escalade ayant tourné au bain d’immondices, les assaillants se sont faits discrets. Le camp angevin d’Eireen demeure silencieux, peut-être pour ne pas attirer le prochain tonneau.
À Rennes, le Parlement a renvoyé Malvil qui s'était lui-même retraité comme un Grand, à ses occupations privées et confié la régence à Monseigneur Aerwan de Mortelane, lequel doit organiser l’élection du futur Grand-Duc. Le Conseil du Grand Chêne, qui n'est pas le conseil ducal, proclame que la Bretagne ne se soumettra à aucun camp et qu’aucune trêve ne sera conclue avant que le nouveau souverain soit choisi. Les institutions se remettent debout comme elles pleuvent, et l’État-Major retrouve peu à peu l’usage de ses jambes et de sa langue.
Sur la Loire, quelques navires angevins ont touché le fond plus vite qu’un coffre percé, et l’on dit que les poissons eux-mêmes préfèrent encore la compagnie des Bretons.
Et puisque toute bonne chronique se doit d’offrir un peu de cuisine, voici le breuvage à la mode dans les tavernes où l’on cause guerre et manigances. Pour préparer le cocktail du moment, prenez une lichette de Trixolas, ajoutez une rasade de Miramaz, celle que l’on dit avoir mis la main sur Bordeaux, mêlez un coulis de BIL, versez un zeste de Skal, puis une pincée de Jehan et d’Eireen, et pour finir un soupçon d’Edoran. Remuez le tout avec un bâton de Rohan, et vous obtiendrez le remède le plus puissant que l’on connaisse contre la maladie d’Indépendance, du moins selon ceux qui espèrent en guérir la Bretagne.
À lire : Bretagne, tu l'aimes ou tu la quittes
À lire : Lorraine, tu l'aimes ou tu la quittes
Gaspard de la Goupille dit Gégé, pour l'AAP agence Meuse, Saône et Rhône.
Pour réclamer un droit de réponse - la KAP internationale
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