06/12/1473démocratie bretonne : un pigeon, deux favoris
À Rennes (AAP) - Cinq mois après l’élection triomphale de Malvil de la Rose Noire, plébiscité le 14 juillet dernier par plus de 65 % des votants (les 107 participants de l’époque ayant donné un spectacle honorable), la Bretagne s’offre un nouveau tour de manège électoral. Le Grand Duc déchu, symbole d’un pouvoir aristocratique sûr de lui mais un peu trop prompt aux alliances douteuses, a été congédié, laissant le duché dans un état oscillant entre curiosité et panique.
Cette fois-ci, 140 votants sur 464 inscrits, venus de Vannes à Ouessant, en passant par Rohan, Brest, Tréguier et Redon, se sont déplacés pour exercer leur droit de désigner un souverain. Meloar de Montfort-Laval mène provisoirement avec 32 voix, devant Edoran de Rosenthals (27). Quelques voix se sont portées sur Badak de Isthar van Mesmerenberg (3), Naoned-Riec de Montfort (2) et un unique vote blanc, probablement inspiré par la sagesse ou la fatigue. Un pigeon audacieux s’est permis de voler un bulletin, mais cela n’a point ébranlé la solennité du vote.
Le scrutin met en lumière les clivages habituels : Meloar reçoit le soutien des nobles et habitants des anciens fiefs, tandis qu’Edoran convainc les électeurs des villes de Rohan, Brest et Tréguier. Certains votants, tels Astoria d’Arpaon et Naoned-Riec de Montfort, ont choisi de voter pour eux-mêmes, pratique courante dans ce genre de situation.
Le contexte n’est guère rassurant : occupation partielle du duché par les bannières franco-berricho-angevines, querelles intestines, tensions et humiliations. L’élection est donc perçue comme une tentative de restaurer l’ordre et la légitimité d’un pouvoir vacillant. La commission électorale rappelle que les résultats sont provisoires et que le dépouillement final sera annoncé dans les jours prochains.
Moralité, pour ceux qui observent avec un sourire : fallait-il vraiment qu’une crise éclate pour réveiller la campagne assoupie ? Fallait-il le fracas des béliers, des portes enfoncées et des plumes volant au vent pour que l’on se rappelle qu’un duché vit et meurt selon la volonté de ses habitants ?
Les débats de ces semaines passées répétaient la même chanson : palabres interminables de ceux qui ignorent que la neutralité ne se décrète pas mais reste concédée par les voisins, promesses vaines et armées qui restaient en garnison. Et pourtant, il a suffi d’une crise, une vraie, avec murailles, piques, blessés et tumulte, pour que les lanternes s’allument, les plumes s’agitent et les votes affluent. La Bretagne, soudain, n’est plus un décor figé : elle respire, elle crie, elle choisit.
Alors, une question persiste : faut-il la guerre et la passion pour qu’un pays vive ? Faut-il des bannières déchirées pour secouer les habitants et rappeler que le pouvoir se conquiert et se maintient ? La réponse, pour l’instant, est claire : tant que l’on débat, s’indigne, gouverne et combat, le duché n’est pas mort. Et il ne s’agit pas seulement de disputer un trône : il s’agit du droit de continuer à écrire l’histoire, au lieu de pleurer sur ce qui n’a pas été fait.
À Lisbonne (AAP) - Au royaume de Portugal, l’année 1473 s’avère riche en ferraille, en jurons et en communiqués triomphants. Les batailles, elles, avancent moins vite que les proclamations. À force d’écouter les capitaines parler, on finirait presque par croire que la guerre est déjà gagnée, à condition de ne jamais regarder par la fenêtre. Le siège de Guarda, lui, s’obstine : quarantième jour de patience forcée pour les assiégés, quarantième jour de fanfaronnade pour les assiégeants. Sur le front Leiria-Cobaca, aucune âme ne bouge, pas même un écureuil bien motivé. Quant au comté de Lisbonne, il s’est découvert une soudaine fringale de prestige et tente de la satisfaire en libérant Elvas, histoire de prouver qu’il existe encore quelque part une manœuvre en mouvement.
Ainsi, le Condestável do Reino, Kokkas de Monforte, vient d’offrir aux gazettes une nouvelle salve de certitudes martiales. Pour lui, les rebelles ne sont pas des rebelles, mais une « bande de malfeitores » qu’il se propose d’« exploser », terme militaire récemment apparu dans son lexique. Interrogé sur la conduite du conflit, il affirme sans trembler que « tout va selon le dessein prévu ». Personne ne connaît ce fameux dessein, ce qui évite d’emblée les comparaisons fâcheuses entre parole et réalité.
Pendant ce temps, du côté de Coimbra, la grande plume séparatiste Malvino Montenegro s’est illustrée d’une manière moins littéraire : blessé à Guarda, il ne peut plus cracher ses habituelles bestioles insultantes dans sa rubrique « Cerco aos ratos ». L’absence de ce rossignol venimeux attriste évidemment ses partisans, lesquels devront désormais se contenter des discours de guerre moins colorés, mais tout aussi imprécis.
Plus surprenante encore fut l’apparition du Duque de Alva, Vilacovense di Corleone, qui a tenu à remettre quelques cloches à l’heure. L’ancien allié de Coimbra jure désormais que le Condado n’est plus dirigé par des Portugais, mais par des « italianos », terme qu’il prononce avec un mélange de panique, mépris et superstition. Bien entendu, personne n’a vu ladite invasion étrangère, mais cela n’empêche pas le Duque d’assurer que la paix reviendra seulement lorsque ces mystérieux transalpins seront renvoyés d’où ils viennent, à la rame si nécessaire.
Pour le reste, il promet que l’armée royale avance « au rythme décidé », un rythme que même un escargot monastique trouverait prudent. Il explique aussi que, sitôt Coimbra tombée, Porto cessera miraculeusement d’avoir des velléités de liberté. C’est généreux de sa part d’offrir ainsi des prophéties, à défaut d’offrir des victoires.
Sur le terrain, les nouvelles sont plus tièdes : Alcobaça est tenue, Guarda change de mains plus souvent qu’une pièce d’argent dans une taverne, et les cartes des campagnes ressemblent davantage à des nappes tachées de vin qu’à un vrai plan royal. Bref, la guerre continue et les nobles pérorent. Rien de neuf sous le ciel lusitanien. Et si l’on en croit les discours de ces messires, la victoire est certaine, du moins pour celui qui aura le dernier héraut encore debout pour l’annoncer.
04/12/1473Ducato di Milano - Elezione del Consiglio: la lista P.P.M. è in testa, ma senza maggioranza assoluta.
Ducato di Milano (KAP) - La lista Partito Popolare Milanese è stata la più votata, ma non ha ottenuto la maggioranza dei membri del Consiglio. Dovrà quindi accordarsi con gli avversari per governare.
I membri del Consiglio riconosceranno il nuovo principe entro due giorni. Questi dovrà giurare fedeltà al sovrano e assegnare gli incarichi ai consiglieri.
01/12/1473escalation verbale e militare scuote la penisola
Piazza Italica (AAP) - L’Italia imperiale attraversa una delle fasi più delicate degli ultimi anni dopo una serie di comunicati estremamente duri che hanno fatto precipitare la tensione tra l’Impero, la Repubblica di Venezia e il Regno delle Due Sicilie. Al centro delle preoccupazioni vi è anche il recente dispiegamento di forze mercenarie imperiali a Santa Fiora, considerato da molti un segnale di possibile escalation militare.
La compagnia mercenaria Dark Brotherhood, sotto bandiera savoiarda, è schierata da giovedì nei pressi della frontiera duosiciliana, con l’ordine di “mettere in sicurezza” l’area. Fonti interne confermano che il dispiegamento è stato disposto direttamente dall’Imperatore.
La prima reazione è arrivata da Venezia, che ha definito “delirante” il comunicato imperiale del 23 novembre, accusando l’Impero di distorcere i fatti e di esibire una “morale ipocrita”. Il Doge, Olimpia Oriente Frescobaldi, ha contestato la narrativa imperiale punto per punto, ricordando i presunti rapporti di tolleranza e complicità tra l’Impero e ONE e liquidando lo slogan imperiale “noi siamo noi” con un lapidario “e chi se ne frega”.
Il giorno seguente, il Regno delle Due Sicilie ha pubblicato una replica altrettanto dura. Il Re Mojmír De Fuori ha definito la nota dell’Impero “sconclusionata” e ha accusato la controparte di aver “abbandonato la verità per ripiegare nella menzogna”. Il sovrano ha rigettato l’accusa d’invasione, sostenendo che fu Siena, durante la guerra civile duosiciliana, ad attaccare per prima. Il comunicato elenca inoltre una serie di episodi, dal caso Birger all’affondamento di navi genovesi e francesi, che secondo il Regno dimostrerebbero “ambiguità, complicità e memoria selettiva” da parte imperiale. Particolarmente controverso il riferimento all’affondamento di Shisui, presentato come il frutto di un accordo politico tra l’allora reggente Bossa e il Regno. La conclusione è netta: “L’Impero parla di neutralità, ma noi la chiamiamo per ciò che è: ipocrisia.”
Nelle stesse ore, l’Alleanza Aegis è intervenuta con un avvertimento diretto: qualsiasi attacco di SRING o dell’Impero ai danni del Regno delle Due Sicilie o di Venezia comporterebbe “una risposta militare immediata”, senza ulteriori avvisi. Il comunicato sottolinea che le due potenze della penisola “non sono sole” e mette in guardia l’Impero dal “confondere la diplomazia con la debolezza”.
Secondo diversi osservatori, la combinazione di risposte dure, accuse incrociate e movimenti militari rende la situazione nella penisola estremamente volatile. Un funzionario europeo ha affermato, sotto anonimato, che “la prossima dichiarazione potrebbe essere quella che farà scattare il punto di non ritorno”. L’Impero, per ora, non ha ancora replicato ufficialmente, ma fonti interne parlano di crescente irritazione e di una risposta in fase di valutazione.
Mentre la Dark Brotherhood consolida le proprie posizioni a Santa Fiora e la retorica politica continua a inasprirsi, l’Italia imperiale rimane sospesa in un clima di incertezza, con il rischio concreto che la crisi diplomatica possa trasformarsi in un confronto aperto.