Genève (AAP) — Les autorités maritimes hollandaises se félicitent de s'être débarrassées du chancre dans ses eaux, mais les informations recueillies par nos sources concordent : un nouveau raid a été mené la semaine dernière par l’équipage du navire pirate La Murène. À son bord, Hildegarde, pilote et marinière aguerrie, fidèle exécutante de la la désormais célèbre capitaine Cœur nous raconte.
D’après une correspondance adressée à notre rédaction, l’équipage aurait arraisonné un navire marchand écossais propriété d’un couple de bourgeois écossais, Farryn et son époux, au large des côtes du septentrion face au port de Girvan, en Écosse, s’emparant d’un butin estimé à plus de 18 000 écus et d’une cargaison si riche qu’elle aurait « fait éclater la cale ». Deux bâtiments de chasse envoyés en riposte n’ont pas encore réussi à intercepter les assaillants.
Les opérations de récupération menées après le naufrage du The Fair Lady se sont pourtant étalées sur plus d’une journée. Un tiers du contenu est considéré perdu, mais des fouilles sous-marines répétées ont permis de remonter une part significative du butin, bien que décroissante à chaque plongée.
La tension monte depuis plusieurs semaines entre les flottes commerciales impériales et ce groupe de flibustiers identifiés comme particulièrement actifs en mer du Nord et en Manche. L'un des épisodes déclencheurs : l’attaque du navire Le Gaïa, commandé par Ifunanya, ministre impérial du commerce de Hollande. Suite à ce naufrage, le Comté de Hollande a officiellement mis à prix le navire La Murène et la tête de ses membres d’équipage.
La France a emboîté le pas, qualifiant formellement le groupe de pirates et lançant des opérations de traque. Malgré cela, La Murène poursuit ses actions, la plus récente visant le The Fair Lady, coulé sans que la moindre plainte officielle n’ait été enregistrée à ce jour semble-t-il.
Au cœur de cette œuvre, Hildegarde, surnommée par certains « la Bombasse du Léman », se distingue par son style flamboyant, son sens de la navigation, et une réputation grandissante dans les cercles maritimes de Lausanne à Alexandrie. Tour à tour mousse, pilote et sicaire du Lion de Juda, elle se revendique membre de l'équipage du navire et protectrice d’un certain « secret du Cas fée » dont le sens reste obscur.
Face à une pression croissante des États riverains, en pleine guerre maritime entre les Royaumes d'Irlande et de France, les autorités navales redoublent d’efforts pour identifier précisément les membres de cet équipage insaisissable, dont les agissements défient de plus en plus ouvertement l’ordre maritime établi.
As part of this transition, all legal proceedings against foreign individuals who breached the restrictions during the emergency have been annulled. The Council of Holland, in an act of graciousness and benignity, extended clemency to all individuals who were still being prosecuted for violating the emergency provisions.
Imperial justice will be served
Central to the emergency measures had been the attack from the Gascogne pirate Coeur, captain of the battle carrack La Murène. The pirate has now been officially blacklisted by the Holy Roman Empire, and a bounty of 5000 pounds has been placed by the Council of Holland on the sinking of her and the ship. Hollandic authorities stress that, although the immediate threat has passed, vigilance remains key. The bounty is valid until 17 July 1474 and can be collected in Holland by the first person who presents the proof of the double sinking.
Contested borders of Holland
Yet while Holland’s internal waters may have calmed, the political tides at its borders remain turbulent. The long-standing territorial dispute with Flanders continues to simmer, unresolved. At the coldest of winter, in December 1472, both Holland and Flanders deployed troops to their respective frontiers, each fearing invasion from the other.
Diplomatic scholars across the Empire urge restraint: "A peaceful solution is far more sustainable than militaristic escalation", was agreed upon by a group of statesmen. Count Jean of Holland is reported to have extended a hand in peace negotiations on four separate occasions, reaching out both to the Countess of Flanders, Aliénor: “We have sent multiple letters to every official on the Flemish council and so far the response has been the same as always: ignorance and silence. We take note of their unwillingness to communicate and their refusal to engage in friendly and open negotiations. We will discuss in the council of Holland what next steps to undertake”
The backdrop to these tensions is the current peace treaty between the Empire and the Kingdom of France, which controversially placed large swathes of Hollandic territory under Flemish jurisdiction. Holland continues to contest these allocations, claiming them as historically and administratively belonging to Holland. Furthermore, rumors swirl that the Hollandic Council is quietly reviewing claims regarding domains now held by the Duchy of Brabant, sparking speculation about a broader regional reassertion.
Whether these moves signal a campaign of rightful reclamation or ambitions of expansion, only time will tell. But one thing is certain: Holland’s path forward will be one to closely watch.
08/07/1473Un capitaine marchand victime collatérale de la guerre des vagues
Genève (AAP) – Jean Scolvus, ancien serviteur de monsieur Gutenberg éminent Genevois et capitaine d’un navire marchand, affirme avoir été coulé par un bâtiment de la marine royale française dans la nuit du 29 au 30 juin, au large de Nîmes, alors qu’il remontait le Rhône en direction de Genève.
Dans une correspondance adressée à l’avoyer iZaac (moi ndlr), publiée ce 7 juillet, Scolvus indique avoir été attaqué par un navire identifié sous le nom de Black Secret. Il précise avoir déposé plainte auprès des autorités locales, qui lui auraient confirmé l’implication de la marine royale. Une lettre a été envoyée à l’Amirale de France mais reste pour l’heure sans réponse.
Ce naufrage survient alors que la guerre maritime entre les forces et affidés du Royaume de France et les clans irlandais, débutée en décembre dernier, s’est semble-t-il étendue de l’Atlantique à la Méditerranée. Le conflit, initialement circonscrit aux côtes occidentales des Flandres à Gibraltar, affecte désormais le trafic fluvial et maritime civil au sud du Royaume de France.
Les autorités genevoises rappellent que tout navire marchand ou particulier ferait bien désormais de se présenter auprès des puissances militaires concernées avant de prendre le large - Amirale de France, de Provence, d’Irlande, ou autres figures reconnues dont on voudra bien trouver le nom par l'opération du saint esprit, afin d’obtenir un sauf-conduit et éviter les boulets hostiles.
Jean Scolvus, blessé mais vivant, a annoncé son intention de retourner en Helvétie une fois rétabli.
Arles (AAP) — Une fois n'est pas coutume, notre rédaction s'intéresse ce jour à un Duché indépendant fort fort lointain. Il plus gros que la Provence, que la Suisse, trois fois plus que l'Anjou, que le Berry, deux fois plus que Venise, que le Royaume des Deux Siciles, que l'Irlande même. Bref, c'est la Bretagne.
Le contexte n'est pas compliqué, c'est le même depuis 1523 ans. Juillet 1473 après Jules César, le dernier village armoricain est bien décidé à résister à l’envahisseur, Français, Irlandais, et autres joyeux drilles, c’est comme on préfère. La guerre maritime fait rage depuis décembre 1472. Notre chère Breizh (c'est comme ça qu'on appelle l'Armorique de nos jours, ndlr) se tient au bord du Rubicon (c'est comme ça qu'on appelait le Couesnon dans le temps, ndlr).
Choisir son avenir, c’est choisir entre la paix ou la guerre, le négoce des menhirs et des lingots de fer ou le roman de cape et d'épée. Mais surtout, c’est choisir un leader suprême à la hauteur des vents et marées qui secouent cette terre : le Grand Duc. C'est plus grand que le Duc, un peu comme la Marquise plus grande que le Comte illustre, en Provence. Bref, ça se passe dans les halles, les tavernes et sur les forums des places publiques bretonnes.
Les candidats se pressent en scène. Rom Le Denmat, l’Homme du Port de Perros-Guirec : L’homme du « j’ai planté quelques clous » et d’un marcassin fuyant. Sa candidature se lit comme un billet doux à la modestie, mais gare aux bavards : parfois, trop parler, c’est ne rien dire. Atout : simplicité désarmante. Faiblesse : manque total de vision.
Badak de Isthar van Mesmerenberg, le prince des loups et des cicatrices : taillé pour la guerre et pour collectionner les cicatrices. Badak, c’est le roi des batailles et des blasons. Il a un curriculum vitae plus long que les murailles de Vannes, entre conquêtes, trahisons, et duels à l’aube. Il incarne la brutalité et la loyauté armée, toujours prêt à en découdre, mais son appétit pour le combat pourrait entraîner tout droit dans la mêlée. Atout : force et détermination. Faiblesse : parfois trop tête brûlée.
Malvil de Chatelaudren, duc du vent et de la mer : héros épique des odyssées maritimes et des fraternités secrètes. Malvil, c’est le gars qui sent bon le sel et la légende. Il fonde des ordres, échappe à des geôliers, se bat pour l’honneur breton et a un amour solide comme un rocher. Charismatique, mais peut-être un peu trop poète pour calmer les tempêtes politiques. Atout : vision et inspiration. Faiblesse : risque d’élitisme et de grandiloquence.
Anaëlle, l’éclatante flamme de Breizh : femme de feu et de sang, Anaëlle incarne la rage et la passion d’une Bretagne prête à brûler l’envahisseur sur place. Son courage est une légende, sa détermination un flambeau. Elle parle peu, frappe fort, et ses discours sont autant d’incendies qui réveillent les esprits endormis. Atout : force morale et combativité. Faiblesse : parfois un peu trop impulsive pour calmer les cœurs.
Au village, les pêcheurs et marins penchent toujours vers Malvil, fascinés par son chant de sirène et ses promesses de conquêtes maritimes. Les guerriers, troupes et mercenaires hésitent entre Badak et Anaëlle, partagés entre la stratégie brute et la flamme de la rébellion. Les paysans et artisans regardent Rom avec affection, mais le scrutin est serré. Les jeunes et idéalistes s’embrasent pour Anaëlle, admirant sa passion et sa fougue. Sondages avant de bourrer les urnes : Malvil : 35%. Badak : 30%. Anaëlle : 25%. Rom : 10%. (résultats sortie des tavernes, ndlr)
Enfin, la Bretagne se tient entre un souffle épique, un coup d’épée tranchant, une flamme indomptable, et la douce voix du « gars du port ». La guerre gronde, le destin s’écrit en lettres d'écumes et de sel. Quelle voie prendra Breizh ? C'est quand on est au pied du mur qu'on voit le mieux le mur, dit-on.
03/07/1473les pertes revues à la hausse, plus de 100 navires coulés
Genève (AAP) — Dans une lettre adressée à la rédaction, un lecteur averti et visiblement bien informé tient à réagir à l’article « Les flottes sombrent, le bois flotte » publié il y a quelques jours par notre agence, saluant d’abord la plume de l’auteur avant de livrer un correctif de taille : les pertes navales évoquées seraient très largement sous-estimées.
Loin des quelques unités mentionnées dans l’article, le bilan réel dépasserait plus de 100 navires coulés. Selon les chiffres communiqués par ce lecteur : 33 caraques de guerre, 6 cogues de guerre, 1 nave de guerre, 4 caraques marchandes, 6 cogues marchandes, 57 naves génoises, 35 foncets, 4 mauvais marcheurs.
Un total vertigineux, représentant un investissement estimé à plus d’un million d’écus. Monsieur Kazimi précise que du côté irlandais, seules deux naves génoises ont été perdues dans la même période.