Genève (AAP) - 15 juin 1466 : Enfin un nouvel Évêque à Genève. Et Dieu sait que les choses ne se présentaient pas sous les meilleures augures.

Exception remarquable dans les Royaumes, le diocèse de Genève avait été retiré de l'autorité Romaine par le Ciel. Curieuse malice du même : l'Empereur y investissait l'évêque. Lorsqu'il ne dormait pas. ROdrigue était arrivé en décembre dernier, après de longues semaines de vacances pénibles pour tous. Et voilà que depuis le 29 avril, la cathèdre se retrouvait à nouveau inoccupée, avec pour conséquences, l'impossibilité de prier pour un nouveau curé au moment du renouvellement des candidatures, venant priver les fidèles de toute cérémonie religieuse, mais aussi, l'interruption de la carrière des érudits de la voie de l'église d'une cité grosse comme la Lorraine. Charlotine Durand, avoyère de Genève, s'était pourtant démenée en priant l'Empereur, Freas Von Aranjas, de nommer au plus tôt un nouvel évêque afin de ne pas en arriver là.

Aboulique, entre les pressions de Rome qui entend conserver son exclusive et son désir de Justice, Sa Majesté Impériale proposa que la gestion du Diocèse soit partagée entre Genève, terre de libertés, et Annecy, dans le très Aristotélicien Duché de Savoie, se voyant octroyer un mandat à tour de rôle. L'avoyère, Aristotélicienne réformée de confession genevoise et Sicaire du Lion de Juda, accepta l'offre pendant qu'à Rome on mégotait dans les alcôves, agitant vainement l'épouvantail de l'invasion. Un mois plus tard, le 14 juin, la Cité Helvète se retrouvait ainsi sans lecteur ni évêque. A Genève, on s'échauffait doucement de la mascarade : quelques bonnes baffes au voisin impérial pouvaient sembler une bonne issue.

Enfin, le 15 juin, au réveil, les portes du diocèse s'ouvrirent miraculeusement, l'avoyère en personne en détenait les clefs, surprise de se retrouver là, nommée par un Empereur qui avait décidé de lui donner sa confiance, alors que de son côté, elle avait initialement proposé les noms de Cyanure d'Arsenic et Père Stanislas, régulièrement au service de la paroisse et possédant toutes les qualités requises pour occuper cette charge. Depuis, un Conseil diocésain vivant a été constitué. Les deniers du pape disputés, et dont une bonne part ont disparu dans les poches du précédent évêque, permettent enfin une gestion saine et publique de l’Évêché. Aux nécessiteux et à ceux qui souhaitaient se lancer dans des études de la voie de l’église, on offre du travail à la milice. Au Conseil de la Confédération, on fournit les simples et autres denrées, précieuses à l'augmentation d'un prestige Suisse à 5*.


Pimprenelle et Nicolas, pour l'AAP agence Meuse, Saône & Rhône