Rome (AAP) - En ce triste jour du 15 juin 1466, les Aristotéliciens sont en colère.

En colère contre l’Empereur du Saint Empire Romain Germanique. Le titre d’Empereur de cet Empire est normalement gage d’un certain respect des valeurs Aristotéliciennes. Il n’en est rien. Si Estevan de Mortelane, Cardinal Primat du Saint Empire et Sa Grâce Halderann di Cesarini Duc de Savoie, ont pu croire que l’Empereur Freas Von Araja était revenu vers l’Eglise Aristotélicienne comprenant son erreur lorsqu’il avait décidé de rompre le concordat, le clergé est désormais convaincu qu’il vient de se détourner de Rome une nouvelle fois.

Les deux éminentes autorités interrogent : son acte de nommer Charlotine une Réformée, sur le siège de l’évêché de Genève est-il dû à l’action du « sans nom » sur sa personne ? A-t-il été abusé par l'hérésie résidant à Genève ? Ou bien pensait-il pouvoir régler ce conflit à travers une alternance de siège entre les Réformés et l’Eglise Aristotélicienne ? Le Duc son vassal, est lapidaire : il n'a pas été écouté tout comme les Savoyards. Le jeune souverain de dix-neuf ans n'a pas entendu davantage Son Éminence le Primat du Saint Empire Romain Germanique malgré ses conseils avisés depuis de nombreuses semaines. Pour ne pas dire des mois.

Il est clair que l’Eglise ne peut rester impassible devant cette initiative malheureuse qui favorise la Réforme au détriment de l’Eglise Aristotélicienne. Le prélat sermonne : l’Empereur vient de violer la Magna carta ! En effet ce document indique clairement que l’Empire est Aristotélicien. Or en nommant une Réformée sur un siège épiscopal, le monarque vient de violer la loi la plus sacrée de l’Empire. Ceci en plus du dogme Aristotélicien dont il se revendique pourtant le fervent serviteur.

Le Cardinal redoute encore que désormais Genève pourra imposer la foi Réformée à Annecy, seconde paroisse du diocèse, lors des messes et des confessions. Il invite le clergé de la ville à faire pression coûte que coûte pour imposer un curé Aristotélicien. « Nous, Son Éminence Estevan de Mortelane, Cardinal Primat du Saint Empire annonçons que la Curie se prononcera prochainement sur ce cas afin de prendre une décision sur cette affaire. Nous annonçons également que les négociations ouvertes y a quelques jours portant sur la réforme du concordat entre l’Empire et l’Eglise sont largement compromises. Nous ne pouvons accepter de tels actes de la part d’un Empereur Aristotélicien, souhaitant faire respecter les lois des Hommes dans son Empire, alors qu’il ne le fait pas lui-même. »

Soucieux, il alerte : « Je m’adresse maintenant à n’importe quel régnant de province. Estimez-vous normal que l’Empereur agisse sans jamais demander conseil ? Engageant vos provinces sur des situations périlleuses. Oui l’Empereur a été élu. Mais il reste nécessaire qu’il respecte son serment vassalique. Tout comme le font ses vassaux. C’est un principe de réciprocité. »

L’assemblée Épiscopale du Saint Empire rappelle enfin à l’Empereur que sous la mandature de l’ancien évêque de Genève Monseigneur R0drigue nul veto n’a été mis par celui-ci sur Genève. Ceci dans un esprit de tolérance, ceci pour apaiser les tensions. A la place il n'a récolté de la part de certains Genevois extrémistes que le pillage constant du diocèse et des préparations d’opérations militaires pour attaquer la Savoie. Il ajoute enfin que Genève se prépare à faire la guerre en préparant ses troupes sous la bannière de la générale réformée Nemyt.

Estevan pour l'AAP, agence Meuse, Saône et Rhône