Straßbourg (AAP) — L'Empire connaît des heures décisives. Tandis que l’Empereur Didicus s’attelle avec noblesse à insuffler un vent de renouveau, certaines hautes figures de l’aristocratie, accrochées à leurs prérogatives séculaires, s’agitent dans un concert de protestations indignées. Loin d’être un simple différend politique, il s’agit ici d’un combat entre la modernité et l’immobilisme, entre un souverain visionnaire et une caste trop habituée à se complaire dans ses certitudes.

Le sort du Royaume d’Allemagne en est l’illustration parfaite. Après la destitution légale de son roi, il aurait fallu repenser l’organisation du territoire en harmonie avec les intérêts supérieurs de l’Empire. Au lieu de cela, c’est une fronde cacophonique que nous avons vue émerger, où se mêlent nostalgie mal placée et velléités d’opposition systématique. L’Empereur, fidèle à sa mission, n’a fait qu’appliquer les prérogatives que lui confère la Magna Carta : dissolution d’un royaume dysfonctionnel, nomination d’un administrateur éclairé, et mise à distance des factions cherchant à détourner le pouvoir à leur seul avantage.

Certes, certains clament à l’ingérence. Mais où étaient ces voix lorsque leur propre souverain menaçait, par son inconséquence, l’intégrité même de la couronne allemande ? Loin d’être une mesure arbitraire, l’intervention impériale est une réponse mûrement réfléchie, guidée par un souci d’unité et de stabilité.

Autre sujet d’émoi parmi ces notables jaloux de leur indépendance : la question des déplacements militaires. L’Empereur a permis à une bannière extérieure de traverser deux provinces impériales, provoquant un tollé chez ceux qui, pourtant, sollicitent sans cesse l’appui du pouvoir central en cas de péril. Ironie du sort, les régents concernés invoquent la Magna Carta, oubliant commodément que celle-ci fut conçue pour encadrer l’Empire dans sa globalité, et non pour permettre à chaque province d’en faire son fief personnel. Loin de mépriser l’autonomie locale, l’Empereur Didicus la met en musique avec doigté, veillant à ce qu’elle ne dégénère pas en anarchie.

Que dire enfin de l’émoi provoqué par la réorganisation du système héraldique italien ? Dans ce domaine aussi, les abus s’étaient multipliés sous l’œil indifférent des notables locaux. L’Empereur a pris les mesures qui s’imposaient, non pour réduire l’Italie au silence, mais pour garantir l’intégrité d’une institution qui aurait pu sombrer dans le chaos. À ceux qui s’indignent, une simple question : fallait-il laisser s’étioler une tradition essentielle, sous prétexte de ménager les susceptibilités d’un petit cercle de privilégiés ?

Il est des règnes qui marquent l’histoire par leur audace. Celui de Didicus pourrait bien être de ceux-là. Là où d’autres auraient hésité, l’Empereur agit. Là où certains se contenteraient de préserver les oripeaux d’un passé révolu, il dessine les contours d’un Empire dynamique, prêt à affronter les défis du siècle.

Ses opposants le décrivent en monarque autoritaire ; mais n’est-il pas, au contraire, le garant d’un État où chacun trouve sa place sans voir son destin figé dans le marbre des conventions ancestrales ? Loin d’être un despote capricieux, Didicus incarne une volonté de réformer en profondeur un système que d’aucuns voudraient voir s’endormir dans le confort du statu quo.

L’Empire ne saurait être un musée où l’on entretient pieusement les souvenirs d’un âge révolu. Il est un grand corps vivant, animé par une énergie que seul un souverain de la trempe de Didicus peut canaliser. L’heure n’est plus à l’atermoiement : il faut choisir entre la pétrification d’un ordre dépassé et la splendeur d’un avenir forgé par la volonté et la clairvoyance.

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Etienne Berne pour l'AAP agence des terres au Milieu.

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