Strasbourg (AAP) - Ah, l’Impératrice Lysiane d’Ormerach de Sparte, un nom qui évoque à la fois l’histoire, la grâce et la tragédie ! En ces jours, elle se présente à nous dans toute sa splendeur, enceinte et resplendissante, portant fièrement l’héritier tant attendu du Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæ. Son doux visage s’illumine de bonheur et ses pas, malgré le poids de la couronne, sont légers. Rien ne semble pouvoir ternir ce moment de sérénité dans la vie de celle que l’on surnomme l’Aiglon Sparte, une femme au destin aussi prestigieux que tourmenté.

Née d'une grossesse marquée par le deuil, la petite Lysiane a vu le jour trop tôt, dans la douleur et l’angoisse. Son enfance fragile a forgé son caractère résolu. Orpheline de père avant même de savoir parler, elle trouve néanmoins dans le second mariage de sa mère, avec le Duc de Buzancy, un foyer stable et une éducation à la fois raffinée et robuste, à cheval entre la France et le Saint-Empire.

Gracieuse et digne, Sa Majesté a hérité des cheveux noirs d’ébène de son père et des yeux gris perçants de sa mère, un regard qui semble sonder les âmes de ceux qui l'entourent. Sa peau laiteuse est ponctuée de grains de beauté, un contraste avec son apparente pureté. Une cicatrice, vestige d'une lice avec son bien-aimé Wolon, orne subtilement sa lèvre supérieure, comme une marque discrète de sa force cachée.

Et que dire de son amour pour la nature et les êtres qu’elle chérit ! Ses serres royales abritent une chouette effraie nommée Blanche, fidèle compagnon nocturne de la souveraine. Mais son cœur est également imprégné d’une ferveur religieuse. C'est une femme de foi, généreuse envers les démunis, qui a fait de l'aide aux plus faibles une mission divine.

Le parcours de l'Impératrice est ponctué de pertes tragiques, comme le décès de sa sœur Mathilde et de son frère Ernst, des drames qui ont renforcé son esprit. À travers ses nombreuses charges, des plus modestes aux plus prestigieuses — du simple curé de Dole à l’Impératrice couronnée — elle a toujours fait preuve d'une noblesse d'âme rare. Aujourd’hui encore, elle est connue pour sa droiture, allant jusqu’à tenir tête à l’Empereur fou, ce qui lui a valu d’être cruellement surnommée la veuve trahie.

Mais, que l’on ne s’y méprenne pas : derrière les responsabilités d’État, Lysiane est avant tout une femme aimée. Ses fiançailles puis son mariage avec Wolon ont marqué l’apogée de son bonheur personnel, et les lettres enflammées échangées entre eux sont autant de preuves de cet amour inconditionnel. Wolon, son chevalier et poète, l’aime d’une passion sans faille, même dans la mort, léguant son cœur à jamais à celle qu’il appelle avec tendresse « l’Aiglon impérial ».

Aujourd’hui, la belle Lysiane, parée de ses trésors — une broche en forme de soleil offerte par Son Eminence Kalixtus, une robe somptueuse cadeau de son époux Wolon, des roses et des lettres enflammées de ses admirateurs anonymes — se prépare à l’arrivée d’un héritier. Un nouvel espoir pour l’Empire, et pour elle, une nouvelle page d’une vie écrite à l’encre de la grandeur, de l’amour et du sacrifice.

Ainsi va la vie de l’Impératrice, éclairée par sa foi et l'amour de ses proches, sous les yeux attentifs du monde, qui ne se lasse pas de contempler la lumière que projette cette étoile impériale. Sol lucet omnibus, que le soleil brille sur tous, comme sur elle.


Etienne Berne pour l'AAP agence des terres au Milieu

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