Paris (AAP ) - Félicitations, vous avez été recruté dans votre journal préféré ! C'est votre premier jour et, après quelques réunions et des gribouillis peu inspirés au bureau qu'on vous a attribué, vous commencez à manquer d'idées. Nouveau membre zélé que vous êtes toutefois, vous restez seul dans les locaux tandis que les autres s'en vont un à un : untel va se perdre dans les tavernes animées de Paris, telle autre dans quelque ruelle mal famée, et le rédacteur en chef retourne à sa demi-douzaine d'enfants et ses milliers de cailloux. Drôle de type, mais chaleureux. Vous vous souvenez en effet de son accueil et du petit tonnelet qu'il était allé chercher à la cave pour vous souhaiter la bienvenue. Cela vous donne une idée.

Saisissant la petite lampe qui éclaire votre bureau, vous vous levez et prenez la direction de la fameuse cave, la flamme vacillante guidant vos pas. Vous soulevez la trappe près de l'entrée et descendez lentement les marches. Il paraît en effet que, s'il vous manque du génie, il n'y a rien de mieux que l'ivresse pour y suppléer. Conseil bien peu avisé d'un ami que vous regretterez très bientôt d'avoir voulu suivre, mais en attendant, vous songez que personne ne remarquera un tonneau un peu plus vide qu'il ne l'était ce matin, et que le vin vous donnera le grain de folie qu'il vous manque pour impressionner vos futurs lecteurs. Ce qu'il ne vous manque pas, cependant, c'est la maladresse : vous trébuchez, brisez la lampe, et enflammez la réserve de papier entreposée à côté du bois de chauffage dont les bûches bientôt embrasées s'écroulent sur le frêle escalier qui devient aussitôt impraticable. Vous êtes piégé !

Vous vous efforcez de ne pas céder à la panique et reculez vers le fond de la cave, espérant trouver une autre sortie. Contre toute attente, vous voyez bel et bien une toute petite porte, qui doit mener à un tunnel : du moins, vous n'avez que cet espoir auquel vous raccrocher tandis que la chaleur devient de plus en plus oppressante. Le problème, c'est que vous ignorez comment ouvrir cette porte. Vous tambourinez dessus, et finissez par aviser, éclairé par les flammes, un étrange bouton que vous pressez frénétiquement. Un mécanisme apparaît alors, composé de trois blocs qui peuvent pivoter. Chaque face comporte une lettre ou un chiffre. Vous comprenez qu'il vous faut trouver la combinaison pour ouvrir la porte et espérer survivre à l'incendie. Mais comment faire ? Vous remarquez soudain trois petits tiroirs au-dessus de la porte, et en videz immédiatement le contenu. Chacun d'eux contient une énigme.

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Première énigme

Vous tenez un parchemin couvert de calculs et d'un dessin d'un drôle de bracelet de perles colorées. L'instinct de survie aiguisant votre esprit, vous comprenez qu'il faut cocher les perles qui correspondent aux calculs. Mais que faire ensuite ? Vous vous rendez alors compte qu'au dos de la page se trouve une grille dont la première case est déjà grisée. La série de perles cochées doit alors vous guider pour reconstituer une forme sur la grille... C'est sans doute à cela que sert le petit fusain qui attend dans le tiroir : il vous permettra de griser les cases nécessaires sur la grille, en suivant le mouvement dicté par les perles. Eurêka, vous avez trouvé le début de la combinaison !

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Deuxième énigme

Sur une petite planche se trouve un engrenage de fins rouages de bois avec quelques courroies. Vous remarquez qu'il manque un rouage. En effet, au fond du tiroir se trouvait pêle-mêle une foule de petits rouages portant d'étranges symboles. Il va vous falloir comprendre lequel appartenait au mécanisme et le faire pivoter jusqu'à ce que la trace qu'il porte coïncide avec la trace sur la planche. La première roue porte des lettres... Vous trouverez celle qui vous intéresse quand vous aurez correctement fait pivoter le rouage manquant.

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Troisième énigme

Il ne reste qu'un fin parchemin portant ces mots*. Dépêchez-vous de comprendre, car la fumée va bientôt avoir raison de vous...

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Alors, quelle combinaison devez-vous entrer pour déverrouiller la porte qui mènera à votre salut ?

Arnauld, pour l'AAP

*dys : « Je m'oppose au pluriel à mon féminin et je repousse au masculin. »

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Article validé par Arnauld Cassenac, Rédacteur en Chef de la KAP France.
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