Genève (AAP) - Deux ans ! Genève fête le deuxième anniversaire du retour de son diocèse à la Réforme aristotélicienne. Le 11 février 1470, la petite République des enquiquineurs investissait le père Stanislas en lieu et place du Pape et de l'Empereur.

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Pas de quoi pavoiser me direz-vous ! Et pourtant. Notre fondation (IDE) (*) publie son 1e rapport sur la liberté religieuse dans les royaumes. L'édition 1472 souligne une « forte dégradation » à l'intérieur de la plupart des royaumes. Quelques points essentiels à retenir.

97 % de la population royaumale vit dans des comtés et duchés où la liberté de culte est violée. Rien que dans le Saint Empire Romain des Nations Germaniques, la liberté religieuse a été violée dans 31 cas d'investitures sur les 33 étudiées. Il rassemble pourtant plus de 5 mille 4 cent nonante trois personnes, soit 27,5 % de la population totale.

Notre rapport fait un état des lieux alarmant. Seulement trois circonscriptions ecclésiastiques ont vu leur situation s'améliorer (Lausanne, Genève et Angers.). Dans ces exceptions remarquables, la désignation du princeps inter pares de la voie de l'église locale est entre les mains du régnant local. Ailleurs, un quarteron de Cardinaux en semi-retraite oublieux des principes de l'église originelle ou une Majesté souveraine règle le pas.

Partout les hétérodoxes sont touchés par des discriminations. 22 royaumes ont été classés "en observation", pour lesquels de nouveaux facteurs de préoccupation sont susceptibles de provoquer une rupture. Assassinats, déportations, exils, conversions et mariages forcés, expropriations ? La persécution est plus vicieuse : tout en se désolant que les moutons ont quitté l'étable, les grands clercs de la Foi ignorent purement et simplement les Druides, les Adorateurs de l'Oignon, les Spinozistes et autres Aristotéliciens réformés, condamnés à la damnatio memoriae. Tout juste leur lâche-t-on une petite paroisse De-ci de-là en guise d'os à ronger. C'est sans danger, la voie principale de l'église leur reste fermée sans espoir d'apothéose.

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Pis, dans certains cas de liberté religieuse bafouée et de situation fortement détériorée, l'aristocratie séculière se mêle à l'ecclésiastique jusque dans le gouvernement et la guerre, ostracisant de fait le « mécréant » des affaires des comtés. Tu veux être élu sur une liste comtale ? Sur la tête de moi ! Vas te faire baptiser ! En terme diplomatique, cela s'appelle un Concordat. Qu'importe les ouailles pourvu qu'on ait le Comte.

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Pour notre fondation, cette concentration d'oppression et l'abolition pure et simple d'une quelconque liberté religieuse à tous les étages de la société et surtout en haut, s'explique par la présence des groupes brigands et l'expansion des « opportunistes ». Ces groupes armés - enreligiosés, militaires, paramilitaires ou criminels - perpétuent massacres, pillages et enlèvements tout en imposant des taxes et des échanges commerciaux illégaux. Profitant de la défaillance des États, ils agissent dans des pays parfois en situation de guerre civile sur tout ou partie de leur territoire (France, Saint Empire Romain des Nations Germaniques). Si toute la population civile subit une insécurité extrême, les Aristocra-téliciens sont particulièrement visés par les attaques.

L'IDE a identifié trois causes principales à cette situation dégradée : La liberté religieuse est attaquée soit par des "gouvernements autoritaires", soit par "l'extrémisme aristotéliste", soit par "le duchisme ethnoreligieux" qui ont accru l'oppression de toutes les communautés confessionnelles. Les dîmes et les confessions, ça rapporte des écus : l'autoritaire les transfèrent d'un inventaire public à un autre, plus privé et anonyme, finançant opportunément des frais de campagnes aux origines douteuses. Un royaume, un peuple, une Foi, c'est aussi le credo des voraces du Concordat. Cet extrémisme religieux exclut et excommunie. La voie de l'église est interdite à l'hétérodoxie, l'édile mécréant est persécuté. Ailleurs ? L'Aristotélisme romain est parfois même constitutif de l'identité d'une province. La Provence et Rome sont indissolublement épousées. Du fond des âges et au moins depuis Pompée le Grand, le pays des santons tolère tout le monde mais jamais un Spinoziste ne s’assoira sur la cathèdre d'Avignon.

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Une lueur d'espoir. N'en déplaise, avec ces gens là, il n'y a qu'un seul langage qui tient. C'est par les armes que la main de l'oppression est défaite. À Lausanne, Schwester Juana préside bonhommement aux affaires de l'unique communauté spinoziste libre des royaumes de la cure au tabernacle. À Genève, la farouche sicaire Léamance accueille contre son sein affectueux toute la racaille universaliste des kouffars intraitables et les derniers sectateurs léonides à l'heure de la sieste après le festin. À Angers enfin, l'Archiduchesse et ses Archipartisans locavores ont emporté de haute lutte ce 28 juin 1471 l'investiture souveraine dans l'Anjou, la chipant sous le nez du Pape et de la Reine de France à la force du poignet. Si l'évêque y est bon Romain, il est élevé par le gré de l'assemblée locale affranchie de la poigne invisible.

03/07/1471 Rome de moins en moins universelle


(*) étude réalisée par IDE. Entreprise à taille humaine, dans le Top 5 des instituts royaumaux, IDE (Izaac Dusalève Entertainment) est le leader des études d'opinion et un acteur référent des études forumidables.


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