Paris (AAP) - Le mariage est la cause principale de divorce, comme diraient certains grands philosophes. Et, plus particulièrement dans le divorce actuel entre la Couronne et l’Église Aristotélicienne Romaine (EAR), les mariages civils.

Ordonnance de Paris

Les Ordonnances de Paris et du Parère furent publiées le 30 mars 1471. Si l’Ordonnance du Parère, qui impose la présence d’un Secrétaire d’État à chaque cérémonie d’union civile ou de mariage afin d’établir un certificat semble acceptée par Rome, ce n’est en revanche pas le cas de l’Ordonnance de Paris.
Cette dernière réaffirme le principe de la liberté de cultes, et offre à présent la possibilité aux provinces d’accepter toute union pour peu que soit respecté un certain nombre de modalités, administratives principalement. C’est donc ce texte que l’Église Aristotélicienne Romaine a mis à l’Index, par une annonce du juin 10 juin 1471.

Ainsi que nous le rapporte Son Excellence Adelène de Kermabon, Primat de France, la position de l’Église n’est pas nouvelle. En effet, le Collège des Cardinaux s’était déjà prononcé dès 1455 contre les mariages dits laïcs, tandis que le Pape avait effectué une publication apostolique qui semble dater de 1459*, rappelant que « toute union autre que le sacrement du mariage célébré par le clergé habilité et visant à unir les fidèles aristotéliciens, qu'elle soit appelée "mariage laïc", "union civile" ou les dénominations les plus diverses, est hérétique et blasphématoire ».
La position de l’EAR reste donc constante au fil des ans, et celle-ci se durcit même, puisque le 14 juin 1471, la Reyne Karyaan est excommuniée.

Conséquences de la mise à l’Index

Au regard de la sanction appliquée à la Reyne de France, peut-on affirmer que plane un risque d’excommunication sur tous ceux qui seraient liés de près ou de loin à ces unions civiles ?
Un jeune marié, H.Felix de Laigny, nous a contactés afin de nous transmettre un courrier rédigé par son administrateur paroissial :
« Le Pape semble intervenir actuellement pour empêcher toute forme d'union "hors rite aristotélicien"... [...] les fidèles, et pas seulement les clercs et prêtres, pourraient se voir frapper d'excommunication, s'ils participent à la bénédiction d'une union civile, laïque, ou autre appellation du moment qu'elle n'est pas aristotélicienne, elle est je cite "une forme d'hérésie". [...]

J'ai reçu ordre de ne pas célébrer cette union sur la recommandation et mise en garde de l'Archevêché de Tarbes et l'on préférera exhorter les personnes à se mettre en conformité par la démarche du baptême, pastorale et témoins baptisés comme je l'ai expliqué...
Vous pouvez encore rencontrer des clercs habilités pour officier dans les règles [...] »

Son Excellence Adelène de Kermabon, quant à lui, relativise : « Notre priorité est de protéger ceux qui auraient pu prendre part, de près ou de loin, à cette hérésie que constitue l'union civile. […] Nous devons aussi permettre à ceux qui se seraient fourvoyés de gagner le chemin de la rédemption par la confession. [...] En dernier lieu la sentence ne s'adresse qu'à ceux qui persévère dans le mauvais chemin, après avoir été éclairés, et qui le font en pleine conscience. Il ne s'agit pas tant de punir que de protéger nos valeurs et écarter ainsi le malin jusqu'à ce qu'il puisse libérer l'âme qu'il tient prisonnière. C'est ainsi ce qui vient d'arriver à notre Reine, qui se voit frapper d'excommunication ce jour. Plus que de condamner une pécheresse, l'objectif est davantage de protéger le peuple de France de sa mauvaise influence. »

Mais d’ailleurs Jamy, comment se marie-t-on dans les provinces de nos lecteurs ?

Tournée mariages**

En préambule, il est établi que toutes les provinces du Royaume de France se revendiquent comme étant aristotéliciennes, et la plupart du côté de l’EAR.
Il est intéressant de noter que malgré l’Ordonnance de Paris, le Domaine Royal, donc les Provinces Vassales de la Reyne (Alençon, Champagne, Maine, Normandie et Orléans) font partie des provinces les plus proches de l’EAR, en refusant la liberté de culte ainsi que l’union civile. La Gascogne ainsi que le Lyonnais-Dauphiné rejoignent cette position.

La Bourgogne et le Bourbonnais-Auvergne sont contre le mariage civil, mais ils tolèrent cependant les autres religions.
Rien n’est figé du côté des Flandres, où diverses consultations sont en cours. Nous souhaitons par ailleurs des discussions écourtées et des procédures allégées à son pauvre Comte qui nous semble au bord du burne-août administratif.
Du côté des provinces les plus ouvertes, la Touraine ainsi que le Limousin nous précisent reconnaître les mariages issus des trois religions aristotéliciennes (EAR, Réforme, Eglise Universelle). L’A&C reconnaît l’union civile, mais a de plus déjà établi les modalités afférentes.

Au niveau des provinces indépendantes, le Berry est profondément EAR, anti-autres religions et mariage civil. L'Artois est plus nuancé et, s'il est contre le mariage civil, il tolère les autres religions.
La Bretagne et l’Anjou sont très ouvertes, et tolèrent à peu près tout sauf la polygamie.

Des vacances de l’EAR

Dans le cadre de leurs réponses à l’AAP, ont été pointées du doigt les absences passées et actuelles dans certaines provinces ecclésiastiques. Et il suffit en effet de jeter un œil sur l’annuaire primatial et des diocèses pour se rendre compte qu’il existe encore, à ce jour, de nombreuses vacances.

Mais qui contacter si vous désirez un mariage estampillé EAR, qui reste encore à ce jour la religion dominante du Royaume de France ?
Son Excellence Adelène de Kermabron vous répond : « lorsqu'une paroisse est vacante, les sacrements sont assurées par le supérieur hiérarchique, à savoir l'évêque ou l'archevêque suffrageant. Dans le cas d'un diocèse qui serait également dépourvu d'évêque ou d'archevêque suffragant, il s'agira alors de se rapprocher du supérieur hiérarchique, autrement dit l'archevêque métropolitain. Enfin, sur le même principe, un habitant d'une paroisse vacante dans un diocèse suffragant vacant situé dans une province métropolitaine sans archevêque, peut s'adresser au supérieur de tous les prédicants, à savoir le Primat de France. En d'autres termes, je suis à l'écoute de tous.

Dans le doute, je ne peux qu'encourager chacun à me contacter, et je ne manquerai pas de l'orienter vers la bonne personne, ou bien à assurer moi-même le mariage souhaité. »

Phinomène, pour l’AAP.

* Oui, la publication apostolique est daté du vingt-septième jour du mois de Mars, le lundi, de l'an de grâce MCDLXXI, soit le 27/03/1471, malgré le fait que l’annonce semble remonter à une dizaine d’années. Soit le moine copiste s’est mélangé les croix et les bâtons, soit le Pape était un visionnaire.
** Pour les provinces dont les régnants ont répondu, et nous tenions à les en remercier.

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Article validé par Arnauld Cassenac, Rédacteur en Chef de la KAP France.
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