Genève (AAP) - La Provence fête son indépendance. Sa Marquise est disserte « Nous sommes entrés dans la période des fêtes de l'Indépendance, et ce quasiment jusqu'à la mi-décembre. Quelle Indépendance diront certains? Qu'est-ce qu'on fête? L'Indépendance, c'est le début de l'histoire de la Provence que nous avons appelée pendant des années "Provence libre" à cause de cela, c'est l'origine du Marquisat.

En 1454, sous le règne du Comte Merlin de Lioncourt, la Provence faisait encore partie du Saint Empire Romain Germanique et dépendait de l'Empereur LongJohnsilver. Cet Empereur, pour résoudre les problèmes de surplus de ses provinces avait dit aux Conseils de faire des rachats en masse sur les marchés, promettant qu'il les indemniseraient. Ainsi nous étions très endettés et pour les Commissaires au Commerce, ce qui était la fonction que j'exerçais dans le Conseil du Comte Merlin, c'était un véritable casse-tête, car nous n'avions pas d'argent : la Provence était endettée de 360 000 écus... L'Empire ne se composait à l'époque que de la Savoie, la Franche-Comté et la Provence et l'Empereur était censé faire régner la concorde entre ses peuples. Mais quand la Franche Comté a attaqué la Savoie pour la piller, l'Empereur n'a pas réagi, se désintéressant de la question.

Alors, la Provence et la Savoie décidèrent qu'elles n'étaient plus tenues par aucune obligation vis à vis de cet Empereur qui ne protégeaient pas ses provinces vassales et qui avait failli à ses devoirs. Le 22 novembre 1454, en accord avec les notables de Provence, les 12 Conseillers comtaux signèrent une déclaration d'Indépendance de la Provence, tandis que le Conseil de Savoie, de son côté, faisait de même. L'Empereur envoya un courrier à chaque habitant, nous exhortant à renoncer à l'Indépendance et nous menaçant si nous ne lui obéissions pas. Mais unis par un même élan, les Provençaux firent bloc. Ce furent des jours sombres, ne sachant pas quand l'Empereur allait frapper. On me demandait de vider chaque soir, à l'aide d'employés dévoués, les stocks comtaux qui étaient considérables puisque nous avions racheté toutes les marchandises en surplus sur les marchés. Chaque soir, à la lueur des flambeaux, des colonnes de chariots partaient chez des conseillers de confiance qui gardaient les marchandises la nuit au cas où nous serions attaqués... mais il n'en fut rien. Les menaces de l'Empereur eurent par contre raison de la détermination de la Savoie qui rentra dans le rang, reniant sa déclaration d'Indépendance et réintégrant officiellement l'Empire.

La Provence, quant à elle, pour pouvoir traiter d'égal à égal avec les royaumes voisins, se dota d'une structure étatique au-dessus du Comté, mais dont le chef serait élu par les habitants : le Marquisat. Pendant des années, la Provence fut mise au ban par la France et l'Empire mais petit à petit, elle tissait des liens si bien qu'en 1458, profitant d'une croisade avortée en Helvétie, France et Empire tentèrent de briser sa résistance par les armes, l'attaquant sans aucune déclaration de guerre. Quatre mois de guerre suivirent, au cours desquels, grâce au courage et au sacrifice de nombreux Provençaux, à la détermination sans faille de la population qui repartait sans cesse à l'attaque pour chasser l'envahisseur dès ses plaies bandées, grâce à de nombreux soutiens étrangers (bretons, catalans et helvêtes principalement), la Provence tint bon au point de décourager les envahisseurs qui finirent par repartir. C'est de cette période que nous tirons notre devise : "Digo li que vengon, no pasaroun!"

Il fallut attendre 1460 pour que l'Empire reconnaisse par traité l'Indépendance de la Provence et cette année 1469 pour que tout litige frontalier avec lui soit réglé. La Provence est reconnue comme Etat souverain et traité en tant que tel par ses voisins. Mais tout cela, a commencé le 22 novembre 1454 par la Déclaration d'Indépendance! »

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La Provence compte aujourd'hui 373 habitants répartis dans 3 village et la ville d'Arles qui rassemble a elle seule près de la moitié des provençaux. Elle est gouvernée par une Marquise élue en gargote et un conseil comtal dirigé par un comte appelé Grandeur Illustre. Très Aristotélicienne, l'Archevêque d'Arles y compte pour beaucoup et un concordat respecté règle les relation entre les institutions séculières et l'Eglise de Rome. La souveraineté du "Marquisat des Alpes Occidentales" a été reconnue pour la première fois le 3 décembre 1456 par la République de Genève. Le dernier litige frontalier sévère entre la Provence et l'Empire est la question du Comtat de Nice.


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