Genève (AAP) - « Une lumière très légère met en évidence l’horizon. Une série de torches tracent les murs d’Annecy. De l’autre côté, les Terror Mundi se déploient en formation. Au centre, les piquiers suisses de Maethor; sur les côtés et à l'arrière, les chevaliers normands et italiques de Guiscard. » Ce matin, ça a encore saigné.

La République de Genève poursuit ses chevauchées en Savoie. L'addition est salée. Au château de Chambéry, le Duc somme par la plume de l’Évêque savoyard de Genève, Monseigneur Rodrigue de Mortaigne. Le 25 février, deux voyageurs sont découpés façon bauernschinken au col de la Faucille entre Genève et Annecy. Le 26, un autre encore, cette fois à la porte de la cité savoyarde. En bataille, l'armée « Terror Mundi » commandée par Guiscard de Hauteville et portant la bannière genevoise se présente hors les murs et casse des roubignolles partout où elle en trouve. L'armée « Non Nobis Domine Da Gloriam » commandée par Alex.. est taillée en pièce. L’Évêque suscité et quelques chevaliers l'ayant ralliée la veille sont mortellement blessés.

L'inepte stratégie du Roi des Allemands Wajakla aura atteint ses limites. Deux mois de drôle de guerre sans combat ni en entrant ni en sortant auront suffi pour qu'il plie bagage sans obtenir la fin des chevauchées suisses. « J'm'en bats les couilles des savoyards, moi je voulais que les genevois arrêtent de piller chez moi » Le truchement est incertain, l'idée impériale davantage, la perplexité demeure sur les objectifs de ce Roi. Pis, laissant ses mercenaires italiens arrivés dans ses bagages, ceux-là ont rallié la cause genevoise. « L’appât de l'or et du désordre oui ! Leur Dieu, c'est du fromage !» moquent les uns. « Le rétablissement de l'alternance de l'investiture dans le diocèse de Genève après que Thibaud Ier ait rompu le compromis que son prédécesseur Freas avait conclu avec l'Avoyère de la République lactaire » récite-t-on académique en face.

Qui consulter en somme ? Les Savoyards ont tranché : ils se sont donnés un conseil peuplé d'ecclésiastiques. Heaven Eden, Rodrigue et consort n'entendent pas céder un pouce de la main Romaine sur le diocèse convoité d'une rare cité passant les 100 âmes. La Savoie toute entière, c'est 200. Entre aristocrates et calotins copains comme cochons tant à Rome qu'à Chambéry et Strasbourg, la cause est entendue. « Ils ont toujours de bonnes excuses à venir faire les bouffons en Savoie ». L'Empereur nouveau qui investit à Genève, n'a pas pipé mot aux genevois depuis son élection.

C'est à cause de la Lune ! « C'est à cause d'une grossesse non désirée ». Aussi. « C'est à cause des bateaux ! » Aussi. « C'est personnel ! » Aussi. « C'est à cause du nouveau truc colère bonus majeur actif, pour voir ! » Aussi. « C'est carminatif ! » Aussi. C'est comme ça. C'est pas faux. Quelque part, à l'autre bout de l'Aristotélité, sous un arbre à palabres, il se dit qu'un vieux singe encore vert de l'oreille, ayant ouï moult, aurait articulé doctement en songeant à tout ceci « qui élit des noix de coco fait confiance à son anus ».


iZaac pour l'AAP agence Meuse, Saône et Rhône

once upon a time in Savoy
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c'est à cause des bateaux, j'vous dis !
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