Nantes (AAP) - En ce 14 juillet 1473, la Bretagne choisit l’ordre, l’autorité et la fidélité à ses racines. Par la voix des urnes, les Bretons ont tranché sans ambiguïté : Malvil de la Rose Noire incarne leur volonté. Avec plus de 65 % des suffrages exprimés, ce duc du Vendelais s’impose dès le premier tour comme Grand Duc, mettant fin aux atermoiements et aux hésitations du passé.

À lire : Moi, Grand Duc

Ce scrutin n’est pas seulement une victoire électorale. Il est l’affirmation d’un sursaut. 107 voix exprimées en place publique ! Alors que l’Aristotélité océane s’embrase, que les clans s’écharpent au rythme d’alliances baroques et d’influences exogènes, la Bretagne, elle, se tient droite. Loin d'une neutralité galvaudée, non plus celle du sage, mais celle d’un pouvoir affaibli, impuissant à contenir ses sujets, cette terre du petit bout affirme une autre voie : celle d’un cap assumé, d’un destin lucide, d’un refus obstiné de la compromission. Ici, la neutralité n’est pas l’abdication.

Dans sa première adresse au peuple, le nouveau Grand Duc est sans ambages : la Bretagne n’est pas une terre d’occupation idéologique. « Aucun navire belligérant ne franchira nos ports ». Aucun traité d’asservissement ne sera signé sous la contrainte. Ce n’est pas la passivité qu’exprime ce choix, mais la fidélité à une tradition d’indépendance et de maîtrise de son destin.

Certains, du côté du Louvre ou d’ailleurs, auraient préféré voir un vassal plier le genou. Ils devront se contenter d’un souverain au verbe ferme, à la poigne assurée. L'autorité est de retour.

Ce retour de l’autorité ne se fait pas dans la confusion. À peine le trône investi, Malvil compose son Conseil Grand Ducal : de nobles noms, issus des vieilles familles bretonnes, incarnent chacun une fonction précise. Le pouvoir n’est pas distribué à l’aveugle comme au bonneteau entre celles et ceux qui s'y collent mais enraciné, légitimé par le sang, le mérite et la terre. Loin des gouvernances technocratiques ou des populismes creux, voici le retour d’un pouvoir aristocratique assumé, à visage humain et à âme bretonne.

Ce qui se joue aujourd’hui en Bretagne dépasse nos frontières. En affirmant la primauté de la souveraineté, en défendant la stabilité contre l’agitation, en désignant un Chancelier pour préserver l’intégrité du droit, le Grand Duché envoie un signal à toutes les nations encore fidèles à elles-mêmes : il est encore possible de gouverner sans trahir. Il est encore possible d’aimer sa terre sans céder aux injonctions.

Qu'on se le dise à Paris, à Corcaigh ou ailleurs : la vieille terre d’Armorique, fière de ses racines, de son clergé et de sa noblesse, n’a pas dit son dernier mot. Avec Malvil, la Bretagne n’entre pas en résistance, elle entre en renaissance.

À lire : chronique électorale du Duché de Breizh


Lebaudet pour l'AAP agence des Terres au Milieu

Pour réclamer un droit de réponse - la KAP internationale