Rennes (AAP) - A la rencontre d'un des célèbres et comblés généraux de la quête du Khan, Labienus Baron Breton, a bien voulu répondre à nos questions.
AAP: Tout d'abord, quelle a été votre réaction et vos sentiments lorsque vous découvrez l'œuf de 1000 ans?
Labienus: Ma première réaction, en regardant cet œuf que j'ai trouvé alors que j'étais en train de creuser pour me construire de nouvelles latrines, a été de me boucher les narines. Quelle puanteur!
Cependant, je me suis rapidement aperçu que ce n'était pas un œuf comme les autres. Il contenait d'étranges inscriptions dessus. Il m'a fallu beaucoup de temps pour percer ce premier mystère. J'ai même consulté une vieille sorcière, sans résultats. Finalement, j'avais entendu parler de fameux aventuriers, la bande à Boulga. Si seulement j'avais alors su dès nos premiers échanges où cela nous mènerait!
Le chemin de ces aventuriers et de nous autre ont été étrangement liés, puisque nous nous sommes retrouvés à l'autre bout du monde, à Snagov, dans le Principat du Valahia.
AAP: Des latrines hein? Bon et après cette découverte, qu'avez vous fait, comment vous êtes vous organisé pour vous rendre sur place?
Labienus: La première chose à faire était d'obtenir des renseignements. Outre les célèbres Dame Boulga et un certain Messire Lephil, un sacré gaillard à l'accent du sud et à la langue jaune, un autre aventurier très célèbre m'a donné de nombreuses informations, je parle de Esposito, qui est pour moi la légende vivante de cette grande Quête.
Il n'y avait pas encore d'informations très précises, et cela commençait à faire peur, car nous entendions parler d'une armée quasi divine qu'il fallait battre, l'armée du Grand Khan. Il nous fallait donc en apprendre plus.
J'ai alors commencé bien sûr par mes amis du HAB, qui, à mon grand étonnement, ont choisi la voie de l'aventure sans trop réfléchir. Nous sommes partis sous le nom de la compagnie MYSTERE. Cela s'est très vite enchaîné, le temps de réunir un peu d'équipement, et hop, nous étions sur les routes.
Ensuite, lorsque que nous étions en route, mais encore bien loin de notre destination, nous avons décidé de monter un 2ème groupe, qui nous rejoindrait par bateau. Nous avons envoyé des crieurs aux 4 coins de la Bretagne et du Royaume de France. Et pendant qu'une troupe se déplaçait sur les chemins, une autre naviguait, avec pour lieu de rendez-vous Snagov. Parallèlement, nous étions en contact avec de plus en plus d'aventuriers de tous horizons.
AAP: A Snagov, après votre voyage interminable, c'était comment la vie sur place?
Labienus: Snagov est un bled à l'autre bout du monde. Les terres y sont hostiles, ce qui explique que la ville est quasi déserte. Cependant, ce petit bled paumé allait devenir au fil du temps une ville pleine de vie, composée de centaines d'aventuriers venus de presque toutes les terres.
Il y avait des phases d'attentes, qui sont les plus dures. Rien n'est plus terrible que l'inaction. Et plus l'action se profilait, plus l'excitation gagnait tout ce beau monde.
Mais nous ne sommes pas restés à Snagov tout le temps, nous avons du faire d'autres voyages, que ce soit pour nous ravitailler, ou encore pour des étendards. Nous nous sommes même rendus dans l'Empire Ottoman entre 2 batailles.
AAP: Parlons un peu des différentes batailles: comment cela se passait il à chaque fois? Qu'est ce qui a fait pour vous la différence?
Labienus: La première bataille, a été surtout une bataille de reconnaissance. Nous n'étions pas nombreux, moins de 40. Nous nous sommes pourtant bien battus, le Khan lui-même a été mis à terre par Lephil, mais c'est là que nous nous sommes rendu compte de notre folie. Cette bataille, qui a durée plusieurs jours, nous a réservée une bien mauvaise surprise. Chaque matin, alors que nous retournions à l'assaut, nous voyions les ennemis tombés la veille, à nouveau en pleine possession de leurs moyens. C'était irréel.
Nous sommes donc retournés à Snagov dans un sale état. Heureusement des aventuriers arrivaient quasi en continu pour nous renforcer. En nous rendant dans l'Empire Ottoman, nous avons du également combattre d'autres armées. C'était une période difficile. Mais nous tenions bon. En effet, le Général Azharr arrivait à marche forcée avec de nombreuses troupes, sans compter d'autres groupes d'aventuriers.
AAP: N'avez vous pas eu des moments de lassitude? Qu'est ce qui vous a fait tenir?
Labienus: Si, bien sûr que nous en avons eu. En découvrant l'armée Khanesque et sa force inhumaine, mais aussi après chaque combat perdu. Également quand notre navire, le Lusitano s'est fait couler au large de l'Empire Ottoman. Je me souviens qu'une aventurière, Colombe, a coulé avec le navire. Elle s'est sacrifiée pour aider les autres aventuriers à descendre à terre.
Mais nous avons tenus bon, pour deux raison. Tout d'abord l'amitié. Quand de magnifiques liens nous unissent, il est plus facile de tenir bon. Et ensuite parce qu'on a la tête sacrément dure, nous sommes très obstinés vous savez. Pour moi il n'était pas question de rentrer sans la tête du Khan sur une pique.
Chacun d'entre nous, avons connus des moments difficiles; pour moi il y en a eu beaucoup, mais le plus grand a été juste avant de partir pour l'attaque finale. Nos deux armées étaient pleines, et c'était un véritable crève-cœur que de devoir refuser du monde.
AAP: Qu'avez vous ressenti au moment de la bataille finale? Pensiez vous que c'était la dernière? Et une fois terminée, que ressentiez vous et qu'avez vous découvert?
Labienus: C'était fantastique! Dans les armées du Général Azharr et dans la nôtre, il y avait des gens venus du monde entier. Les hauts nobles côtoyaient les plus fameux brigands, les aristotéliciens se battaient côte-à -côte avec des aventuriers aux mœurs largement débridées. Avec autant de monde, et avec l'état d'esprit qui régnait, je ne doutais presque pas de notre victoire. Nous sommes partis à l'attaque, en beuglant comme des tarés, les yeux exorbités, remplis de fureur et de sang. Nous n'avons pas fait de quartier. Les rangs mongols fondaient comme neige au soleil. Et quand le Khan tomba, tout se précipita. les quelques survivants de son armée tournèrent les talons, prenant la fuite.
Alors le temps s'arrêta. Nous avions tout donné depuis de nombreux mois, de nombreuses années pour certains. Nous contemplâmes notre victoire, sur ce champ de bataille dont partait des rivières de sang.
Ensuite ce fut le pillage. Une montagne d'or, des armes et armures exceptionnelles et même des outils qui multiplient les rendements des champs, prouvant que ces mongols n'étaient pas que des guerriers.
Mais le plus beau des trésors était ailleurs. Nous l'avions obtenu dès le début, et il a grandit au fur et à mesure de l'aventure, l'amitié! Les rencontres ont été belles, des liens forts se sont tissés entre nous. Cela n'a pas de prix, et résistera bien plus au temps que les coffres remplis d'or que nous ramenons.
Mais comme disait un jour un vieux poivrot dans une taverne, mieux vaut être riche et entourés d'amis que seul et crevant la dalle!
AAP: Enfin, cher Général, maintenant que cette aventure s'est terminée, quels sont projets pour l'avenir?
Labienus: Tout d'abord rentrer chez nous, en Bretagne. Se poser dans une taverne, à boire du chouchenn jusque à plus soif. Mais pas plus de quelques jours. Les chemins de l'aventure sont exigeants, ils n'acceptent pas que l'on s'encroûte.
Nous allons bâtir quelques navires, qui seront très utiles pour les aventures à venir. Nous allons donc repartir sur terre et sur mer, à la recherche d'aventuriers pour mener à bien de passionnantes expéditions, en profiter pour aller rendre visite à nos compagnons d'armes, disséminés partout dans ce fantastique monde.
AAP: Un dernier mot pour la fin?
Labienus: Ne regardez pas la vie défiler devant vous, partez à la recherche de l'aventure. Vous y découvrirez alors une vie riche, de magnifiques rencontres et vous vous étonnerez vous-même par vos exploits. Vivez chaque jour comme si c'était le dernier!
Enfin merci à toi pour ton intérêt sur notre aventure. Je sais que l'aventure fait également partie de ta vie. Alors je te souhaite de passionnantes expéditions, et au plaisir de boire un verre dans les endroits les plus improbables!
AAP: Je vous remercie Général, je vous souhaite de belles aventures pour le futur. A bientôt pour boire un godet.
Guyhom d'Olon, Pour l'AAP.