Paris (AAP) - Suite à l'article "Tensions autour du diocèse d'Angoulême", Bordeaux a démenti être à l'origine du présent agrément arboré par l'armée de Troudebal, qui s'avère finalement avoir été donné par le diocèse de Périgueux.
Le doute planait aussi sur la localisation des armées lors de la bataille qui eut lieu entre l'armée « Thays et son cochon » et l'armée « la Pépitasse », ainsi que sur la responsabilité des uns et des autres.
A l'occasion de notre dossier spécial « éclaircissements sur les événements d'Angoulême », nous allons aborder ces différents points.
I. Les armées et les agréments :
Nous pouvons distinguer quatre types d'armées, selon les différents agréments qui leur sont donnés.
Les armées comtales et ducales : l'agrément comtal ou ducal est donné par le Capitaine du Conseil de la province, il permet d'être plus ou moins efficace en combat, selon le prestige de sa province.
Les armées royales : l'agrément royal donné par un Capitaine Royal. Ceux-ci peuvent donner l'agrément pour n'importe quelle armée présente sur le Domaine Royal. Il a lui aussi des conséquences sur l'efficacité au combat, mais selon le prestige moyen des provinces du DR cette fois. Par ailleurs, un agrément royal permet de changer le mode de désignation des évêques, en passant les diocèses d'une houlette pontificale à une houlette royale.
Un Capitaine Royal ne peut pas donner d'agrément comtal ou ducal, et la procédure pour donner un agrément est la même pour tous.
Les armées épiscopales possèdent un agrément diocésain, donné par le connétable diocésain d'un diocèse suffragant. Il ne sert qu'à officialiser l'affiliation de l'armée en question à l'évêché, mais n'a aucune influence en cas de combat, ni pour le changement de contrôle d'un diocèse.
Les armées pontificales bénéficient d'un agrément pontifical donné par le connétable diocésain d'un archidiocèse, le Pape ayant donné délégation de son pouvoir aux archevêques. Cet agrément permet de changer la houlette des diocèses suffrageants de l'archevêché.
Par exemple, pour le diocèse d'Angoulême, c'est le connétable de l'archevêché de Bordeaux qui peut donner le bon agrément, et pour le diocèse de Limoges, celui de l'archevêché de Bourges.
Ainsi, Raymond de Pétrus, s'étant basé sur l'annonce du Conseil du P-A affirmant qu'ils allaient rendre le diocèse à Rome, en avait conclu que l'agrément venait de l'archidiocèse de Bordeaux.
Le problème qui se pose à présent étant le suivant : pourquoi avoir clamé vouloir changer le contrôle du diocèse et provoqué des émeutes dans la ville d'Angoulême, tout en envoyant des armées qui n'avaient techniquement pas la possibilité de modifier la houlette du diocèse ? Simple erreur, calcul délibéré, ou le Conseil du P-A ainsi que le diocèse de Périgueux avaient-ils déjà dans l'idée d'attaquer le Comte du Limousin ?
Ce qui nous amène à la seconde partie de notre dossier spécial.
II. La partie du « qui qu'a fait quoi » :
Le jour même de l'affrontement, Troudebal affirmait à l'AAP que le combat se serait déroulé au niveau de la mine de fer située entre Angoulême et Rochechouart.
Le Comte Arry Zolen serait, selon l'assimilé castillonnais, allé seul, avec sa pipe et son couteau, tenter d'annexer la mine puis de rendre Angoulême ville franche, alors que les émeutes faisaient rage au sein de la capitale diocésaine, et qu'il y avait deux armées face à lui.
Cette information a été formellement démentie par l'intéressé, qui a affirmé que l'armée « La Pépitasse » n'aurait jamais bougé en dehors des frontières du Limousin et de la Marche depuis sa création. Les combats auraient donc eu bien lieu à Rochechouart.
Qui croire ? L'armée « Thays et son cochon » a-t-elle battu en retraite à quelques lieues de Rochechouart après avoir laissé le Comte Zolen pour mort ? Ou bien ce dernier avait-il tenté de se suicider près de la mine de fer ?
Pour ce point, ce sera donc la parole d'un individu récidiviste, déclaré bouffon du Roi par sa grâce feu Lanfeust de Troy, et de sa comparse mercenaire, contre celle d'un Grand Feudataire.
Car Troudebal est un suicidaire récidiviste, oui : ce dernier avait déjà monté sa propre armée en mai 1468, sur Castillon, avec autorisation du Conseil de l'époque. Il avait ensuite agressé une voyageuse, la nuit du 13 au 14 juin 1468, et récolté quelques blessures au cours de ce combat, détruisant en même temps son armée.
III. La partie du « qui qu'a voulu quoi » :
A en croire les déclarations du nouveau Conseil du Périgord-Angoumois et le Conseil diocésain de Périgueux, aucun d'eux n'avait anticipé ni commandité l'action de l'armée « Thays et son cochon ».
Pourtant, suite aux abus perpétrés le 14 juin 1468 par Troudebal, une annonce comtale interdisait à celui-ci de créer une armée au sein du Périgord et de l'Angoumois, au regard de l'imprévisibilité et de la dangerosité de l'individu. En lui permettant de créer une nouvelle armée et en lui donnant un agrément diocésain, qui, comme indiqué supra, sert à officialiser le lien entre l'armée et l'évêché, le Conseil Comtal ainsi que le Conseil diocésain ignoraient-ils vraiment ce qu'ils faisaient ?
Par ailleurs, il est opportun de noter les tensions pré-existantes entre le Comté du Périgord-Angoumois et celui du Comté du Limousin et de la Marche.
Arry Zolen, alors Capitaine du L-M, prévenait déjà le Conseil du P-A par une annonce du 26 juin 1468 des conséquences « s'il advenait que l'une de nos bourgades soit envahie par vos sbires ou qu'une armée - par vous autorisée - fauche ne serait-ce que l'un de nos ressortissants [...] ».
L'argument de la reprise du diocèse peut alors être remis en question.
En effet, alors que dans beaucoup de régions, les cumuls des postes religieux et temporels ne sont pas forcément vus d'un bon œil – le cumul pour un évêque est d'ailleurs soumis à l'autorisation du Primat-, il s'avère qu'au sein du Périgord-Angoumois, certains soient nommés à des postes stratégiques à la fois dans le Conseil Diocésain et dans le Conseil Comtal. Et ce, aussi bien avant qu'après la démission du Comte Otto Minuti.
Ainsi, le connétable diocésain qui a donné l'agrément du diocèse de Périgueux, Alexandre de Castelcerf dict Dragonet, est aussi le prévôt du P-A.
L'archidiaconesse Fae est quant à elle procureur du PA, tandis que son époux, Raoul Acheron de Labarde, est en même temps juge du P-A et sénéchal diocésain.
Il devient dès lors très difficile de déterminer si l'armée de Q a été réellement créée pour reprendre le contrôle du diocèse, avec un mauvais agrément, ou s'il ne s'agit que d'un leurre pour pousser le L-M à déclarer la guerre à son voisin.
Phinomène, pour l'AAP.
[RP] Bouffon du Roi + première armée de Q : http://forum.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?t=2432064
[RP] Interdiction de créer une armée pour Q : http://forum.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?p=93895259
[RP]Annonce du Capitaine Arry Zolen du 26 juin 1468 : http://forum.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?p=93923140
[RP]Réponse du P-A à la déclaration du L-M : http://forum.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?p=93935592
[RP]Déclaration diocèse de Périgueux : http://forum.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?p=94033651
[RP]Déclaration nouveau Conseil du P-A : http://forum.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?p=94032212#94032212
[HRP] : annonce Celsius sur les agréments : http://forum.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?t=2359706
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Article validé par Raymond de Pétrus, Rédacteur en Chef de la KAP France.
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