Cambrai-les-bêtises (AAP) - Deux années se sont écoulées depuis la glorieuse Bataille de Valachie, qui vit l'Aristotélité triompher de la horde du Khan Yeswe. De cette victoire résulta la découverte d'une nouvelle route commerciale, que moult pèlerins du monde entier parcourent depuis en quête de nouvelles inventions et denrées agricoles (socs, cerises et châtaignes). Or, tandis que cet épisode historique semblait présager une ère de progrès fertiles, l'odeur qui émane désormais d'Orient serait plutôt celle faisandée du fruit de la discorde.

Dès le 27 novembre 1467, Amedee.le.lion, Vétéran de Snagov, publia un virulent placard adressé à celle qui était Régente de Valachie, https://www.renaissancekingdoms.com/FichePersonnage.php?login=Letyzia]Letyzia Elisabeth Margareth Tudor et ses affidés de l'Ordo Negrum Equites. Évoquant un casus belli l'annonce exhortait ses destinataires à garantir le libre accès aux bienfaits de l'ancien camp du Khan pour tous les pèlerins. Car il est de notoriété que le pouvoir valaque a fermé ses frontières pour mieux monnayer l'accès au lieu sacré et exploiter les voyageurs comme esclaves.

Sans surprise les belliqueux valaques refusèrent de négocier, confortant le Chevalier à en appeler à une seconde croisade pour Snagov. Appel bientôt diffusé parmi les cours les plus prestigieuses d'Occident, depuis l'Ecosse et jusqu'en Sicile, et des marais salants de Bretagne jusqu'aux montagnes des Carpates. Mais à ce jour ni le Pape, ni aucun de ses Cardinaux, pas même le Roi de France ou l'Empereur germanique, n'ont daigné se mouiller. Les remparts de l'Aristotélité semblent plus que jamais livrés à eux-mêmes.

Interrogé par la KAP, Amedee.le.lion confirme malgré tout que la croisade aura bien lieu. Il précise notamment que "si Paris est trop occupé à rétablir son droit de cuissage, si Strasbourg est à son grand bal des pucelles, si les Princes de Rome se détournent des pèlerins pour s'adonner à la sorcellerie, les hobereaux quant à eux, humbles seigneurs de nos campagnes, répondent à l'appel. Une armée est déjà en marche. Et si notre nombre s'avère insuffisant, ceux qui vont mourir demeureront éternels dans l'Histoire."

Des témoins affirment avoir croisé récemment plusieurs lances de gens d'armes au fil des sentiers, à travers les alpages et vers l'au-delà. Certains auraient ainsi reconnu d'illustres bannières, au rang desquelles celles de l'Ordre du Dragon Renversé, de la Compagnie des Bandes Noires, et les hérauts hauts en couleurs de preux chevaliers d'Artois, de Toulouse, Lorraine, Bourgogne, Savoie, Italie ...

Ce qui est certain, c'est que cette chevalerie va au devant d'une sacrée aventure mais aussi d'un grand péril. Car les Balkans et leurs environs ne les ont pas attendus pour entrer en guerre. Véritable poudrière, la diplomatie locale s'embrase à la moindre étincelle. Deux blocs s'y opposent. D'un côté celui de l'Ordo Negrum Equites et ses alliés (Serbie, Styrie, Valachie...), en face une coalition de couronnes souveraines (Croatie, Albanie, Bulgarie, Grèce...). Nul doute que les Croisés auront choisi leur camp.


la Rédaction pour l'AAP agence Meuse, Saône, Rhône et Danube.

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